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que sa forme varie très peu, deux molécules, primitivement situées sur une droite sensiblement normale aux deux surfaces qui terminaient la plaque, se trouveront encore, après le changement de forme de ces deux surfaces, sur une droite qui pourra être considérée comme perpendiculaire à l’une et à l’autre.

En terminant cet article, nous ferons observer que, si un corps subit à différentes époques des changements de forme quelconques, la dilatation ou condensation définitive d’un volume très petit, qui renfermerait néanmoins avec la molécule un grand nombre de molécules voisines, se déduira sans peine des dilatations ou condensations suecessivement éprouvées par ce volume aux époques dont il s’agit. En effet, soient les quantités propres à mesurer ces dernières dilatations ou condensations, en sorte que le volume en question varie à une première époque dans le rapport de à à une seconde époque de à etc. Le même volume aura définitivement varié dans le rapport de l’unité au produit Donc, si l’on nomme la quantité propre à mesurer la dilatation ou condensation définitive de ce volume, on aura

(18)

Si les changements de forme successivement éprouvés par le corps sont peu considérables, alors seront des quantités très petites, et la formule (18) donnera sensiblement

(19)

L’équation (19) comprend un théorème dont voici l’énoncé :

Théorème VI. — Si un corps subit à différentes époques des changements de forme très peu sensibles, la dilatation ou condensation définitive qu’éprouvera le volume d’un des éléments de ce corps sera la somme des dilatations ou condensations successivement éprouvées par le même volume.

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