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que la quantité nécessairement finie, ne pourra différer de zéro. Par conséquent on vérifiera l’équation

(1)

en attribuant à la variable la valeur particulière comprise entre et En d’autres termes,

(4)

sera une racine de l’équation (1).

Scolie I. — Si, après avoir poussé les séries (2) et (3) jusqu’aux termes

désignant un nombre entier quelconque on prend la demi-somme de ces deux termes pour valeur approchée de la racine l’erreur commise sera plus petite que leur demi-différence, savoir

Comme cette dernière expression décroit indéfiniment à mesure que augmente, il en résulte que, en calculant un nombre suffisant de termes des deux séries, on finira par obtenir de la racine a des valeurs aussi approchées que l’on voudra.

Scolie II. — S’il existe entre les limites plusieurs racines réelles de l’équation (1), la méthode précédente en fera connaitre une partie, et quelquefois même les fournira toutes. Alors on trouvera pour et ou bien pour et plusieurs systèmes de valeurs qui jouiront des mêmes propriétés.

Scolie III. — Si la fonction est constamment croissante ou constamment décroissante depuis jusqu’à il n’existera entre ces limites qu’une seule valeur de propre à vérifier l’équation (1).

Corollaire I. — Si l’équation (1) n’a pas de racines réelles comprises entre les limites les deux quantités

seront de même signe.