Page:Catulle - Poésies, traduction Héguin de Guerle, 1837.djvu/84

Cette page n’a pas encore été corrigée

Il faut changer de ton et de langage, peut-être réussirons-nous mieux. — Chaste et pudique vestale, rends-moi mes tablettes.

XLIII.

CONTRE LA MAÎTRESSE DE MAMURRA.


Salut, jeune maîtresse du prodigue Mamurra ; ton nez n’est pas des plus petits, ton pied n’est pas mignon, tes yeux ne sont pas noirs, tes doigts ne sont pas effilés, ta bouche n’est pas ragoûtante, certes, ton langage n’est pas élégant : qu’importe ? tous nos provinciaux ne proclament-ils pas ta beauté ? ne te compare-t-on pas à ma Lesbie ? O que notre siècle a le goût fin et délicat !

XLIV.

À SA CAMPAGNE.


Ô ma campagne, soit de la Sabine, soit de Tibur ; car tous ceux qui n’ont pas l’intention de me blesser, te font dépendre de Tibur ; tandis que ceux qui veulent me piquer sont toujours prêts à gager que tu appartiens à la Sabine. Enfin, Sabine ou Tiburtaine, quel plaisir, ô