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Toi, destinée en naissant à régner sur les monts, les forêts verdoyantes, les bocages mystérieux et les fleuves aux flots sonores ;

Toi que, dans les douleurs de l’enfantement, les femmes invoquent comme une autre Lucine ; puissante Hécate, toi qui empruntes au soleil l’éclat dont tu brilles ;

Déesse, dont le cours mensuel mesure le cercle de l’année ; toi, par qui la grange du laboureur se remplit d’abondantes moissons ;

Sous quelque nom qu’il te plaise d’être invoquée, reçois nos hommages ; et accorde, comme toujours, ton appui tutélaire à la race antique de Romulus.

XXXV.

INVITATION À CÉCILIUS.


Partez, mes tablettes, allez dire à Cécilius, le poète des amours, à Cécilius, mon compagnon de plaisirs, qu’il quitte pour Vérone la Nouvelle Côme, et les rives du Larius ; car je veux déposer dans son sein certaines confidences de notre ami commun. Qu’il parte donc, s’il est sage, qu’il dévore la route ; quand bien même sa maîtresse le rappellerait, mille fois ; quand bien même, jetant ses bras autour du cou de Cécilius, elle le supplierait