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Vois, dans la chambre nuptiale, ton époux qui, du haut de son lit de pourpre, tend vers toi ses bras caressans. Vive, vive à jamais Hymen, dieu d’hyménée !

Pareil au tien, et plus ardent encore, est le feu qui brûle au fond de son âme. Vive, vive à jamais Hymen, dieu d’hyménée !

Jeune guide de l’épousée, quitte son bras blanc et poli ; qu’elle s’approche, sans toi, du lit de son époux. Vive, vive à jamais Hymen, dieu d’hyménée !

Et vous, chastes matrones, dont l’éloge est dans la bouche de tous les vieillards, placez la jeune épouse dans la couche nuptiale. Vive, vive à jamais Hymen, dieu d’hyménée !

Heureux mari ! maintenant tu peux venir ; dans ton lit est ta jeune épouse ; la fleur de la jeunesse brille sur son visage, semblable à la blanche pariétaire ou au pavot pourpré.

Mais l’époux (les dieux m’en sont témoins), l’époux n’a pas moins de charmes : pour lui, Vénus ne fut pas moins prodigue de ses faveurs. Mais le jour fuit ; hâte-toi, Manlius, que rien ne t’arrête.