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Ou tel encore, sur les bords de l’Asia, s’élève un myrte aux rameaux fleuris, délices des Hamadryades, qui l’abreuvent d’une limpide rosée.

Porte donc ici tes pas ; hâte-toi de quitter les rochers de Thespies et les grottes Aoniennes qu’arrose de ses fraîches ondes la source Aganippide.

Conduis dans la nouvelle demeure, dont elle devient la maîtresse, cette vierge qui soupire après son époux ; qu’elle s’enchaîne à lui par les liens de l’amour, comme le lierre flexible embrasse l’ormeau de mille étreintes.

Et vous, vierges chastes, pour qui luira bientôt un pareil jour, chantez aussi, chantez en chœur : Dieu d’hyménée, ô Hymen ; ô Hymen, dieu d’hyménée !

Afin qu’appelé par vos chants à remplir son doux ministère, ce dieu se hâte de venir, suivi de Vénus pudique, former les nœuds d’un amour légitime.

Eh ! quel dieu plus propice peuvent invoquer les amans ? Quel dieu de l’Olympe est plus digne que toi de l’hommage des mortels, dieu d’hyménée, ô Hymen ; ô Hymen, dieu d’hyménée ?