les êtres emplumés, tous les habitans de l’air ; fussé-je même porté, sur l’aile des vents, bientôt, mon ami, je tomberais épuisé de fatigue, accablé de langueur, à force de te chercher.
LVI.
À CATON.
Ô la plaisante, la drôle d’aventure, mon cher Caton ! elle vaut la peine que tu l’entendes, toi qui aimes tant à rire. Ris donc, mon cher Caton, pour l’amour de moi ; car c’est aussi par trop drôle, par trop plaisant. Je viens de surprendre un petit morveux qui s’efforçait de déflorer une jeune fille. Et moi, que Vénus me le pardonne ; j’ai percé le bambin d’un trait vengeur.
LVII.
CONTRE MAMURRA ET CESAR.
Que vous êtes bien faits l’un pour l’autre, infâmes débauchés, César, et toi Mamurra, son vil Giton ! Qui pourrait s’étonner de votre intimité ? tous deux flétris, l’un à Rome, l’autre à Formies, de stigmates honteux, indélébiles ; tous deux portant les cicatrices de la débauche ; jumeaux de luxure, formés dans un même lit