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obscurci leur intelligence, qu’ils n’entendent plus la sainte Ecriture. L’Ecriture cependant est en soi lumineuse, puisque c’est de Moi, la vraie Lumière, que l’ont reçue mes élus, par l’illumination surnaturelle de leur esprit. Mais, eux, ne l’entendent pas. Enflés d’orgueil et possédés par le démon, ils ne voient et ne comprennent que l’écorce, sans y trouver aucune saveur. Leur goût, le goût de l’âme, n’est pas sain ; il est perverti et corrompu par l’amour-propre. Leur estomac, l’intérieur de l’âme, est tout rempli de pensées d’orgueil et de désirs impurs, d’instincts de cupidité et d’avarice. Tous ces désirs demandent à se satisfaire, dans les jouissances désordonnées ; et, sans honte aucune, publiquement, ils commettent leurs péchés, ils exercent l’usure que j’ai défendue pourtant, et qui expose ceux qui s’y livrent à de si grands châtiments.