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CHAPITRE XV

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Comment ces ministres se rendent coupables d’un très grand péché. Et d’une belle vision qu’eut cette âme à ce sujet.

Je te fais à savoir, ma très chère fille, que j’exige de vous et de mes prêtres, dans la réception de ce Sacrement, toute la pureté dont l’homme est capable en cette vie.

Autant qu’il est en vous, vous devez donc faire tous vos efforts, pour l’acquérir sans cesse. Vous devez penser que, si la nature angélique était susceptible de devenir plus pure encore, les anges eux-mêmes devraient se purifier pour un pareil mystère. Mais, ce n’est pas possible les anges n’ont pas besoin d’être purifiés, puisque le venin du péché ne les peut atteindre. Je veux seulement par là te faire entendre, quelle pureté je réclame de vous et de mes ministres, particulièrement de mes ministres, dans ce Sacrement.

Les malheureux ! c’est tout le contraire qu’ils font ! C’est tout souillés qu’ils s’approchent de ce mystère, et, non seulement, de l’impureté à laquelle vous êtes inclinés par la pente même de votre fragile nature, — quoique la raison, quand le libre arbitre le veut, puisse réprimer cette révolte, — mais