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CHAPITRE VII

(116)

Comment Dieu regarde comme dirigées contre lui-même les persécutions que l’on fait subir à l’Église et à ses ministres. Et comment cette faute est plus grave qu’aucune autre.

Si tu me demandes pourquoi le péché de ceux qui persécutent la sainte Église est plus grave que tous les autres, et pour quelle raison, les fautes de mes ministres ne diminuent en rien le respect qu’on leur doit rendre, je te répondrai : Parce que tout le respect qu’on leur témoigne, ce n’est pas à eux qu’il s’adresse, mais à Moi, par la vertu du Sang dont je leur ai confié la dispensation. Sans cela, vous auriez autant de respect pour eux que pour les autres hommes, et rien de plus. C’est à cause de ce ministère qu’ils remplissent, que vous êtes obligés à ce grand respect : c’est à eux qu’il vous faut aller, non pas à eux à cause d’eux, mais à cause de la puissance que je leur ai donnée, si vous voulez recevoir les saints sacrements de l’Église ; et, si pouvant les recevoir vous ne le vouliez pas, vous mourriez en état de damnation.

Et donc, ce n’est pas à eux, c’est à Moi que va cet hommage de respect, et à ce glorieux Sang qui est une même chose avec Moi, par l’union de la nature