Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/337

Cette page n’a pas encore été corrigée

que par l’obéissance du Verbe, mon Fils unique, vous avez la vie. Comme tous dans le vieil homme, le premier Adam, vous avez contracté la mort, ainsi tous ceux qui veulent porter la clef de l’obéissance, reçoivent la vie par l’homme nouveau, le doux Christ Jésus, duquel pour vous j’ai fait un pont car la route qui menait au ciel avait été rompue.

Pour finir, je vous invite tous à pleurer, toi et mes serviteurs. C’est par vos larmes et par vos humbles et continuelles prières que je veux faire miséricorde au monde. Morte à toi-même, élance-toi dans ce chemin de la vérité. Cours, oui, cours, pour que je ne puisse pas te reprocher d’aller lentement. Car désormais, je serai plus exigeant pour toi que je ne l’étais auparavant, après m’être manifesté moi-même à toi dans ma vérité. Garde-toi bien de jamais sortir de la cellule de la connaissance de toi-même. Conserve la, dans cette cellule intérieure, et exploite le trésor que je t’ai donné. C’est une doctrine de vérité fondée sur la roche vive, le doux Christ Jésus. La lumière qu’elle rayonne fait discerner les ténèbres. Revêts-toi donc de cette lumière, fille très douce et bien-aimée, ô ma vraie fille !