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CHAPITRE VI

(159)

De l’excellence des religieux fidèles à l’obéissance, et de la misère des religieux désobéissants.

Le lieu de l’obéissance est trouvé : ce sont ces barques que le Saint-Esprit a fait construire par les patriarches. C’est pourquoi je t’ai dlit que c’était le Saint-Esprit, le patron de ces barques. C’est à la lumière de la très sainte foi qu’elles ont été édifiées, et la même lumière vous apprend que c’est ma clémence, l’Esprit-Saint lui-même, qui les gouverne.

Après donc t’avoir entretenu du lieu de l’obéissance et de sa perfection, je te parlerai maintenant de l’obéissance et de la désobéissance, et de ceux qui sont sur cette barque, sans descendre dans le particulier, et sans viser un ordre plutôt qu’un autre. J’exposerai parallèlement le vice de la désobéissance et la vertu d’obéissance, pour les faire mieux ressortir l’une et l’autre par cette opposition, et définir comment se doit comporter celui qui veut prendre place dans la barque de la religion.

Quelle voie doit donc suivre celui qui veut arriver à l’obéissance particulière ? Qu’il se laisse guider par la lumière de la très sainte foi elle lui