Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/25

Cette page n’a pas encore été corrigée


CHAPITRE III

(112)

De l’excellence de l’âme qui reçoit ce sacrement en état de grâce.

Considère, ma très chère fille, quelle excellence acquiert l’âme qui reçoit, comme il convient, ce pain de vie, cette nourriture des anges. En recevant ce sacrement, elle demeure en Moi et Moi en elle. Comme le poisson est dans la mer et la mer dans le poisson, ainsi je suis dans l’âme et l’âme est en Moi, l’Océan de paix. De cette communion, il reste la grâce ; car, après avoir reçu ce pain de vie en état de grâce, l’âme en recueille la grâce, une fois que les accidents du pain sont consommés.

Je vous laisse l’empreinte de la grâce, comme fait le sceau que l’on appose sur la cire chaude, qui conserve sa marque quand on l’en retire. De même, fait la vertu de ce Sacrement dans l’âme, où il laisse après lui, l’ardeur de ma divine Charité, la clémence de l’Esprit-Saint, avec la lumière de la Sagesse, mon Fils unique. Eclairé par cette Sagesse, l’œil de l’intelligence peut connaître et contempler la doctrine de ma Vérité. Cette Sagesse aussi rend forte l’âme où elle s’empreint fortement, parce qu’elle participe de ma Force et de ma Puissance. Cette âme