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l’âme qui est le saint désir goûte le Dieu-homme. Tu vois donc que les sens du corps sont ici déçus, mais non le sens de l’âme, à cause de la lumière et de la certitude qu’elle possède en elle-même. Car l’œil de l’intelligence a perçu par la pupille de la très sainte Foi ; ayant vu, il connaît, puis il touche avec foi, par la main de l’amour, ce qu’il a connu par la foi. Enfin par ce goût qui est en elle, par l’ardent désir, l’âme goûte ce qu’elle a vu et touché, l’amour ineffable de mon ardente Charité.

C’est cet Amour qui a daigné l’inviter à recevoir un si grand mystère, avec la grâce qu’il produit, dans ce Sacrement.

Ce n’est donc pas seulement par les opérations des sens corporels, tu le vois, que vous devez considérer et recevoir ce sacrement, mais par les actes spirituels en disposant les puissances de l’âme par affection d’amour, à contempler, à recevoir, à goûter ce mystère.