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subsistait dans son esprit, jusqu’à ce qu’il s’en fût expliqué avec elle.

N’aurais-je pas pu guérir l’infirmité qui l’empêchait de se rendre à l’église, et lui permettre ainsi d’arriver à l’heure à la messe, pour recevoir le sacrement de la main du prêtre ? Sans doute ; mais je voulais prouver à cette âme, et par sa propre expérience, qu’avec ou sans l’intermédiaire des créatures, dans quelque état, dans quelque temps que ce soit, et quoi qu’elle souhaite, moi, je puis, je sais, je veux satisfaire ses désirs et au delà de ses désirs, et par les moyens les plus merveilleux.

C’est assez, ma très chère fille, pour le faire comprendre les dispositions de ma providence à l’égard des âmes affamées de ce doux sacrement. C’est ainsi qu’en use ma bonté vis-à-vis de tous les autres, suivant leurs besoins.

Je veux te parler maintenant d’un détail, et t’expliquer la conduite de ma providence dans l’intime de l’âme, sans aucune intervention des agents corporels, comme instruments extérieurs. Je t’en ai déjà touché un mot, à propos des états de l’âme, mais je n’en juge pas moins opportun d’y revenir (187).