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avec une ferme espérance, que tout ce qui vient de moi, c’est avec un même amour que je le donne et dans une même pensée, la pensée et l’amour de votre salut. Elle sait que ma providence pourvoit à tout, que dans les grandes épreuves, je donne à l’âme une grande force, et que je n’impose jamais un fardeau plus lourd qu’elle ne le peut porter, pourvu qu’elle se dispose à le vouloir accepter, pour mon amour. Le sang de mon Fils vous a bien prouvé, que ce n’est pas la mort du pécheur que je veux, mais qu’il se convertisse et qu’il vive. C’est pour qu’il vive, que je lui envoie tout ce qui lui arrive. Cette vérité est toujours présente à l’âme dépouillée d’elle-même, et voilà pourquoi elle ne trouve que sujet de joie, en tout ce qu’elle voit ou qu’elle éprouve, en elle-même ou dans les autres. Elle n’a jamais peur de manquer des petites choses, quand par la lumière de la foi, elle est assurée des plus grands biens, comme je te l’ai exposé au commencement de ce traité. Oh ! que glorieuse est cette lumière de la très sainte foi, qui lui a fait connaître et voir, et sans cesse lui découvre ma Vérité ! Elle vient, cette lumière, de l’Esprit-Saint, le bon serviteur : elle est une lumière surnaturelle, que l’âme obtient de ma bonté, en exerçant la lumière naturelle que je lui ai donnée.