Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/173

Cette page n’a pas encore été corrigée


Alors, cette âme ouvrant l’œil de son intelligence éclairé par la lumière de la très sainte foi, le fixait sur la divine Majesté, avec un ardent désir. Car les paroles qu’elle avait entendues, lùi avaient fait mieux connaître la vérité divine sur la douce providence de Dieu. Pour obéir à son commandement, elle plongeait son regard dans l’abîme de sa charité. Elle voyait alors, comment il était la souveraine et éternelle Bonté, comment, par pur amour, il nous avait créés, puis rachetés pur le sang de son Fils, et comment ce même amour était la source de tous les dons qu’il se plaît à répandre, des souffrances ainsi que des consolations.

Tout procède de l’amour, tout est ordonné au salut de l’homme, Dieu ne fait rien que dans ce but. Voilà la vérité qu’elle découvrait dans ce sang répandu avec un tel embrasement d’amour.

Le Père éternel et souverain lui disait alors Comme ils sont aveuglés par l’amour d’eux-mêmes, ceux qui se scandalisent et se révoltent de ce qui leur arrive. Je te parle ici, tout à la fois et en général et en particulier, en reprenant ce que je te disais. lis prennent en mai, et croient voulu pour leur perte, pour leur ruine, et en haine d’eux, ce que je fais par amour, et pour leur bien, en vue de les sauver des peines éternelles et de leur donner la vie qui ne passe pas. pourquoi donc murmurent-ils contre moi ? Parce qu’ils n’ont pas mis leur espérance. en moi, mais en eux-mêmes ; dès lors pour eux, tout devient ténèbres. Ils ne connaissent plus les choses telles qu’elles sont ; ils haïssent donc