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à qui n’est pas éclairé du dedans par la lumière de la très sainte foi ! Et combien simples aux croyants qui, par sentiment d’amour, ont trouvé et goûté ma providence dans les grands gestes qui l’expriment. Le croyant voit et professe que c’est moi qui, par ma providence, dispose toutes choses, dans l’unique dessein de procurer le salut de l’homme. Devant tout ce qui arrive, il s’incline avec respect. Bien ne le scandalise de ce qu’il découvre en lui-même, dans le prochain ou dans mes œuvres il supporte tout avec une véritable patience.

Aucune créature n’est en dehors de ma providence ; c’est elle qui ordonne toute chose. Parfois, quand il grêle, ou que la tempête et la foudre déchaînées par moi s’abattent sur le corps de ma créature, les hommes estiment que son sort fut cruel ils me reprocheront de n’avoir pas pourvu à son salut, alors que je n’ai permis ce malheur que pour arracher cette âme à la mort éternelle. Mais ils ne savent pas le comprendre et c’est moi qu’ils accusent ! Ainsi les mondains essayent en toute chose de salir mes œuvres et de les réduire àla mesure de leur basse pensée.