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propos du dernier état de l’âme ; les autres, qui se laissent conduire par l’espoir de la récompense et de la consolation, appartiennent au second et au troisième degré ; ils sont ces imparfaits, dont je t’ai entretenu tout au long, au chapitre des différents états de l’âme.

Parfaits et imparfaits sont l’objet des attentions de ma providence : elle ne manquera à aucun, pourvu qu’il n’ait pas la présomption d’espérer en soi-même. Cette présomption, cette espérance en soi-même, provient de l’amour-propre, et obscurcit par là même l’œil de l’intelligence en la privant de la lumière et de la très sainte foi. L’homme ne marche plus dès lors à la lumière de la raison ; il ne connaît plus ma providence. Ce n’est pas qu’il n’en éprouve encore les effets, car il n’est personne, ni juste, ni pécheur, qui échappe à son action. Tout a été fait, tout a été créé par ma bonté. Je suis celui qui suis, et sans moi rien n’a été fait, sinon le péché qui n’est pas. Ainsi donc, ceux qui espèrent