Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/113

Cette page n’a pas encore été corrigée


CHAPITRE XX

(129)

De beaucoup d’autres péchés qui se commettent par orgueil et par amour-propre.

Tout ce que je t’ai dit, est pour te donner plus de sujet de pleurer amèrement sur l’aveuglement de ces prêtres, en te découvrant l’état de damnation dans lequel ils se trouvent. C’est aussi, pour te faire mieux connaître ma miséricorde, pour accroître encore ta confiance en cette miséricorde, pour t’amener i’i l’invoquer avec pleine assurance et à présenter devant moi, ces malheureux ministres de la sainte Église et l’univers entier, en me priant de leur faire miséricorde. Plus tu feras monter vers moi de vœux attristés et d’ardentes prières, plus tu me témoigneras l’amour que tu as pour moi.

Pour moi, personnellement tu ne peux rien, non plus que mes autres serviteurs : vous ne pouvez me servir que dans la personne de ces malheureux, et c’est à eux par conséquent que vous devez faire du bien. Je me laisserai vaincre alors par les désirs, par les larmes, par les prières de mes serviteurs, et je ferai miséricorde à mon Epouse, en la réformant par de bons et saints pasteurs. La présence de bons pasteurs amènera naturellement la conversion des