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Les uns, cependant, considérant l’ensemble du Livre qui est un colloque continu, sans interruption apparente, entre une âme et Dieu, disent simplement le Dialogue. D’autres dont la pensée se reporte sans doute aux extases successives et multiples qui ont été la source de cette composition, disent les Dialogues. Mais c’est le singulier qui a prévalu.



Division du Livre. — Le texte manuscrit reproduit par Gigli et attribué à Étienne Maconi est d’une seule venue sans division aucune, comme si la sainte avait fait sa dictée sans interruption et d’un seul jet. La distribution en chapitres a été faite après coup, en marge, suivant la variété des sujets. Elle s’impose ordinairement par le cours même de la conversation, l’interlocuteur indiquant nettement le passage d’un sujet à un autre. Aussi le partage en chapitres témoigne-t-il d’une étude très attentive de tous les détails du texte. Il n’y a qu’à s’y tenir. Si les chapitres sont d’ailleurs de longueur très inégale, leur multiplication et leur coupure correspond admirablement aux points mêmes de l’enseignement divin. Mais il n’y a rien, soit dans les particularités du texte soit dans les annotations du copiste, qui puisse marquer le commencement et la fin de chaque extase afin d’en déterminer le nombre et la durée.

Cette division en chapitres a été la première tentative pour mettre quelque ordre dans ce Livre. Mais là s’est arrêté l’effort d’organisation des copistes. Aussi les chapitres sont-ils numérotés d’après une série unique.

C’est dans les éditions imprimées, de la traduction latine, qu’apparaît pour la première fois la distribution