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devenir féal serviteur, servant par amour et non par crainte ; et l’on y arrive, si l’on s’emploie avec haine à arracher la racine de l’amour-propre, et si l’on apporte à ce travail de la prudence, de la constance et de la persévérance.

Mais nombreux sont ceux qui se mettent à l’œuvre et accomplissent leur ascension si lentement, qui me servent avec tant d’imperfection, tant de négligence, tant d’ignorance, que soudain ils perdent courage. Le moindre vent contraire les prend comme une voile et les ramène en arrière. Il y avait d’imperfection dans leur montée du premier degré du Christ crucifié, qu’ils n’ont pu atteindre au second, qui est son cœur.