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L’âme, elle, est libre ; elle a été délivrée de la faute par le sang de mon fils. Elle ne peut être asservie si elle-même n’y consent, par la volonté unie au libre arbitre et le libre arbitre devient une même chose avec la volonté, en s’accordant avec elle. Il est pris entre la sensualité et la raison et il peut se tourner vers l’une ou vers l’autre comme il lui plaît. Quand l’âme veut, par son libre arbitre, rassembler toutes ses puissances pour les unir en mon nom, comme je te l’ai dit, alors vraiment toutes les œuvres de la créature, soit temporelles, soit spirituelles, sont bien réglées ; le libre arbitre se dégage de la sensualité et s’allie à la raison, et Moi-Même, alors, par ma grâce, je me repose au milieux d’eux. C’est ce qu’affirme ma Vérité, le Verbe incarné quand il dit : "Quand ils seront deux ou trois assemblés en mon nom, je serai au milieu d’eux (Math, XVIII, 20)". Telle est la Vérité. je t’ai déjà dit que nul ne peut venir à moi, si ce n’est par lui, et que pour cela, je l’avais établi comme un pont à trois gradins. Ces trois gradins figurent les trois états de l’âme comme je te l’exposerai bientôt.