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de l’âme ne se peut consumer, parce qu’elle n’est pas une chose matérielle qui puisse être détruite par le feu. Mais moi, par divine justice, je permets que ce feu les brûle douloureusement, qu’il les afflige sans les détruire, qu’il les châtie de peines très grandes, et de différentes manières, suivant la gravité de la faute.

A ces quatre supplices s’ajoutent tous les autres tourments, le froid, le chaud, le grincement de dents et d’autres encore. Ainsi sont punis misérablement tous ceux qui après avoir été repris une première fois au cours de leur vie, de leur injustice et de leur faux jugement, sans se corriger, ont entendu, à l’heure de la mort, la seconde réprimande, sans vouloir espérer en moi, sans vouloir se repentir de l’offense qu’ils m’ont faite, sans concevoir d’autre regret que celui de la peine qui les menace.

Ils ont reçu la mort éternelle.