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CHAPITRE V

(35)

Comment par ces fautes et par d’autres, l’on se laisse aller à de faux jugements, et de l’indignité dans laquelle on tombe.

Par ces signes et par d’autres aussi, ils tombent dans de faux jugements, comme je te l’expliquerai plus loin. C’est ainsi que toujours ils se scandalisent de mes œuvres, qui toutes sont justes, et, en vérité, toutes inspirées par l’amour et par la miséricorde. C’est par ce faux jugement, c’est par le venin de l’envie et de l’orgueil, qu’étaient calomniées et injustement appréciées les œuvres de mo Fils. C’est l’égarement et le mensonge qui faisaient dire : C’est par la vertu de Belzébuth qu’il agit celui-là (Mt 12, 24) ! De même ces méchants, dominés par l’avarice, par l’amour-propre, par l’impureté, par l’orgueil, par l’envie, égarés par la perversité de leur jugement, impatients de toute gêne, aveuglés par tous les autres péchés qu’ils commettent, ne manquent jamais de se scandaliser de moi et de mes serviteurs, estimant que c’est par hypocrisie qu’ils font œuvres de vertu. Comme leur cœur est corrompu et leur goût vicié, les choses bonnes leur paraissent