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CHAPITRE X

(11)

Comment la pénitence, et les autres exercices corporels doivent servir de moyens pour parvenir à la vertu, mais ne doivent pas être aimés principalement.

De la lumière de la discrétion dans la pratique des diverses œuvres extérieures.

Voilà quels sont les fruits et les œuvres que je désire trouver dans l’âme, voilà qui prouve la vertu dans les occasions où il est nécessaire de la pratiquer.

Je te l’ai dit déjà, si tu t’en souviens bien, il y a quelque temps, quand tu souhaitais de faire grande pénitence pour moi. « Que pourrais-je faire, disais-tu, que pourrais-je endurer pour vous, ô Seigneur ? » — Et je te répondis dans ton esprit par ces simples mots : « Je suis celui qui me complais à peu de paroles et à beaucoup d’œuvres », pour bien faire entendre que celui qui se contente de crier vers moi à son de voix : « Seigneur, je voudrais faire quelque chose pour vous », comme celui qui pour moi veut bien mortifier son corps par de nombreuses pénitences mais sans renoncer à sa volonté propre, a tort de croire qu’il m’est très agréable. Ce que je veux, ce sont les œuvres multiples d’une souffrance virile, effet de la patience et des autres vertus intérieures