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La Bastille était un nom générique pour beaucoup de forteresses du Moyen âge, mais qui a désigné spécialement celle qui a été fondée par Charles V en 1370 et finie par Charles VI en 1382, au N.-E. de Paris, i l’entrée du faubourg Saint-Antoine. Elle faisait partie du système de fortifications de la ville de Paris. Le donjon se composait dq logements fort élevés, disposés régulièrement autour d’une cour carrée longue, quatre tours semi-sphériques étaient aux angles du carré et deux autres au milieu des deux grands côtés. Diverses fenêtres carrées s’ouvraient i l’intérieur des cours et même dans les murs extérieurs, le tout entouré d’un fossé revêtu de murailles (De Caumont Cours dtant. mon., t. V, p. 334 ; Deschamps, Revue arch., XII® année, 1r® part., p. 320, avec un plan).

Cette forteresse, ayant servi surtout de prison d’Etat, fut prise par le peuple de Paris le 14 juillet 1789, détruite et rasée. Un architecte parisien, Pierre-François Palloy, fut chargé des travaux de démolition. Il paraît qu’il sut les exploiter avantageusement. Il fabriqua avec les pierres de la Bastille des modèles de cette forteresse, des bustes de J.-J. Rousseau el de Mirabeau ; avec le fer des chaînes et des verroux de la Bastille, il fit forger des médailles commémoratives. Il fit des distributions aux départements , n’oubliant rien pour se mettre en avant et se faire valoir. S’il eut ses partisans, il eut aussi ses détracteurs et n’échappa qu’avec peine à des accusations de malversation (Voyez Moniteur universel 1790, n» 247 ; 1791, n» 280 ; 1792, n» 73 ; 1793. n® 224 ; 1794, n« 107,176, etc ; Michaux, Biogr. univ , suppl1, t. 76, p. 249 ; Parcnteau, Cat. du Musée de Nantes, n® 320).

YV Siècle.

28. — Statue en granit de l’apôtre saint Paul, tenant de la main droite le livre des Épîtres, de la gauche une épée. (La tête manque.)

Provenant de l’ancienne église de Notre-Dame de Bécherel (Soc. arch., séance du 12 janvier 1848, p. 29).

29. — Perrée, étalon de mesure de la seigneurie de Montauban.

Ces mesures de pierre sont munies de chaque côté d’un tourillon que l’on posait sur un bâti, puis on versait le côté plein qui descendait, tandis que le côté vide remontait. Ici les deux tourillons sont cassés. Lorsqu’elles ont cessé d’être en usage, elles ont souvent servi- de bénitiers dans les églises de campagne, où on les trouve employées à cet usage. Cette perrée