Page:Catalogue raisonné du Musée d’Archéologie et de Céramique.djvu/505

Cette page n’a pas encore été corrigée
— 495 —

Rennes, t. VI, p. 109 ; Mowat, Etudes phil. sur les insc. gallo-rom. de Rennes, t. VII, p. 304, avec une pl. tith. d’après une phot. H. Mowat fait observer que, des nombreux auteurs qui ont cité cette inscription, aucun, sauf M. Desjardins, n’en avait donné une leçon exacte de tous points.

En 1874, l’inscription de Gordien ayant été donnée à la ville de Rennes par M. Du Chatellier, propriétaire de la porte Mordelaise, elle en fut extraite pour être transportée au Musée lapidaire. Mais cette extraction, maladroitement opérée par les ouvriers, a été cause d’une cassure fort regrettable de la surface de la pierre inscrite.

4. — Cippe carré en granit, qu’on présume avoir été un autel.

Trouvé dans la démolition d’une partie des murs d’enceinte du Moyen Age de la ville de Rennes (Llucrest de Villeneuve et D. Maillet. Hist. de Rennes, p. 23).

Don de M. le général Maudet de Penhouët. — H. 0m65. L. 0m5.

Obs. — On a dû remarquer que les quatre monuments romains qui précèdent ont été trouvés dans les constructions des fortifications du Moyen Age de la ville de Rennes ; or comme elles ont été édifiées, soit sur les substructions mêmes des murs de l’enceinte romaine, soit dans les environs de leur périmètre, il faut bien penser que c’est avec les matériaux mêmes provenant des murailles romaines que celles qui leur ont succédé ont été bâties et que dès lors ces débris romains, qui n’ont aucune raison d’être dans les maçonneries féodales, proviennent primitivement des murailles romaines elles-mêmes. Et, en effet, des séries d’observations montrent partout les enceintes romaines des villes de la Gaule construites avec des débris de monuments romains antérieurement détruits. On peut consulter à cet égard M. de Caumont, Cours d’ant. mon., t. II, chap. IX. On l’a remarqué surtout dans les villes romaines de l’Ouest. Voyez les bons travaux publiés dans les Mém. de la Soc. des ant. de l’Ouest sur les débris de sculptures et d’inscriptions provenant de l’enceinte romaine de Poitiers, par MM. Mangon de la Lande, t. I, p. 49, II, p. 344 ; Ledain, XXXV, p. 157. Quant à la cause de la destruction de ces monuments par les propres mains des Romains pour les faire entrer comme matériaux dans leurs enceintes fortifiées et à l’époque précise où ces événements ont eu lieu, c’est une matière susceptible de discussions et qui n’est pas encore clairement élucidée.