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des bassins circulaires, à un foulage par de grands buffles, qui la piétinent dans l’eau, la malaxent et la pétrissent ainsi. (Il y a dans Y Atlas de Brongniart, pl. 42, fig. 4, un tableau à peu près semblable.)

6. — La masse de pè-tun-lsè est jetée dans de larges bassins bien pavés et cimentés de toutes parts. Elle y est soumise à un second foulage par des hommes qui, au moyen d’un marchage continu, achèvent son pétrissage.

7. — Pour les tourteaux de kao-lin, il n’est pas nécessaire de les pétrir ainsi. On les met tout simplement dans un panier qu’on enfonce dans l’eau. Le kao-lin s’y fond aisément de lui-même. Il reste d’ordinaire un marc qu’il faut jeter. Ces rebuts s’accumulent et font de grands monceaux d’un sable blanc et spongieux dont il faut vider le lieu où l’on travaille. On en aperçoit un dans le fond.

8. — On procède ensuite à la mixtion du pé-lun-tsê et du kao-lin. Les pâtes sont apportées Sous de vastes appentis, où deux hommes vaquent à cette opération et malaxent le mélange avec des battes en bois pour en faire une pâte d’un grain homogène.

b. — Le Façonnage.

9. — L’atelier est sous un vaste appentis. La pâte est battue de nouveau de la même manière que dans le tableau précédent. Dès qu’elle est ainsi préparée pour être façonnée, on procède à l’ébauchage au tour. Le tourneur est sous le hangar, assis sur une banquette, les pieds placés sur deux banquettes obliques, d’où il peut imprimer avec le pied le mouvement à une roue horizontale dentée, sur l’axe vertical de laquelle est un mandrin Le ballon de pâte y est placé sur la girelle ou tête du tour, et il devient la pièce que cet ouvrier façonne avec la main. Quand elle sort de dessus la roue, ce n’est qu’une espèce de calotte imparfaite. L’ouvrier ne lui a donné d’abord que le diamètre et la hauteur qu’on souhaite, et elle quitte ses mains presque aussitôt qu’il l’a commencée. Le pied de la tasse n’est encore qu’un morceau de terre massive de la grosseur du diamètre qu’il doit avoir. Les vases sont ensuite disposés sur un séchoir à l’air libre. Pour animer cette scène, le peintre s’est amusé à figurer un combat de deux coqs, passe-temps favori des Chinois.

10. — On procède après cela au toarnassage ou rachevage. Le tourneur est sous un appentis, debout devant le tour. Un aide, accroupi devant le tour, tient par les deux bouts une corde motrice qui s’enroule horizontalement sur une poulie â plusieurs gorges de différents diamètres fixée à l’axe vertical du tour, et, tirant et lâchant alternativement chaque