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1306. — Assiette à bords chantournés, fleurs sur le marli, dans le fond des chinoiseries. Dégénérescence du violet manganèse, ainsi que pour les suivantes.

Coll. Aussant. — Diam. 0m22.

1307-1308. — Deux Autres idem.

Coll. Aussant. — Diam. 0m22.

1309-1310. — Deux Autres idem, décor à oeillets.

Coll. Aussant. — Diam. 0m22.

Couverte stanifère, d’un blanc pur, dont l’émail est sans aucun décor.

1311. — Réduction de la Statue de Louis XV, placée dans une niche à l’extérieur de l’Hôtel-de-Ville de Rennes. Derrière est écrit en noir : F™ tfecit) Bourgoüin. 1764.

Les Etats de Bretagne avaient, en 1754, fait élever à Louis XV une stalne pédestre, modelée par le sculptenr J.-B. Lemoine et fondue en bronze par Pierre Gor. Le Roi était debout sur un piédestal ; autour de lui des groupes de trophées et de drapeaux. A sa droite, Hygie debout, tenant la couleuvre d’Esculape à qui elle offre dans une patère un breuvage salutaire. A ses pieds, un autel et des fruits, symbole des vœux que la France avait formés pour le rétablissement du Prince. A sa gauche, la statue assise de la Bretagne, entourée des attributs de la guerre et du commerce. Sur le piédestal, une inscription commémorative (Delaporte, Rech. sur la Bret., I, 431. — Marteville sur Ogée, Dict. de Bret., II, 499). Des médailles d’argent et de bronze et qui existent au Musée en ont perpétué le souvenir, et une grande gravure, due à Nicolas Dupuis, a aussi retracé ce monument. La céramique y a voulu contribuer aussi, et c’est ainsi que celte copie modelée en terre l’a conservée pour nos yeux : la faïence s’est ici montrée plus durable que le bronze, car la statue a été renversée et détruite à l’époque de la Révolution (André, Compte-rendu de l’exp. art. et arch., dans les Mém. de la Soc. arch., t. IIL, p. 83, et iVot. biog. sur le docteur Aussant, t. VIII, p. 535. — Jacquemart, Merv. de lacér., II, 132. — Demmin, Guide de l’am., 4e éd., II, p. 639).

Jean-Baptiste-Alexis Bourgouin, né en 1734, faubourg Saint-Sever de Rouen, était venu se fixer à Rennes comme ouvrier à la fabrique de faïence du quartier des Capucins et il s’y était marié, paroisse Saint-Jean, le 28 septembre 1756. Il fut ensuite directeur de la fabrication et premier