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loterie en terre réf’rac taire jaUnâtre.

GIS. — Un Creuset à fondre les métaux. — II. 0D,10. Apportés d’Hippone (l’ancienne Hippo-Zaritus) en Algérie par M. le général Paul Rapatel ; donnés par lui à M. le docteur Aussafit, et donnés par ce dernier au Musée de la ville de Rennes.

C. Provenance gallo-romaine.

1. Poteries à p&te et lnstre rouges.

La pâte de ces poteries est fine et compacte, d’un joli rouge, recouverte avec un lustre très-mince, brillant et vitreux. L’analyse chimique faite par M. Malaguti a démontré que ce lustre est dû à un enduit léger d’un silicate à base alcalino-terreuse, coloré par un oxyde de fer. Elles ne sont jamais peintes, mais souvent enrichies d’ornements et de figures en relief de même couleur et de même nature. Une chose remarquable, c’est que, dans tous les pays soumis à la domination romaine, on trouve ces poteries toujours parfaitement ressemblantes entre elles par la finesse et la densité, par la couleur et la fabrication, en montrant toujours une pâte semblable, bien que des localités si diverses ne puissent fournir au potier des terres si analogues. On en avait induit que cette poterie rouge était de provenance italienne, et on l’à désignée sous le nom de terra Carnpana. Cette opinion ne peut se soutenir, car sur divers points de la Gaule on a découvert des fours où on la fabriquait. Il y a lieu de penser que les Romains, portant dans toutes les contrées, avec leurs armes, les formules de leur industrie, avaient en même temps indiqué qu’on pouvait trouver presque partout une argile fine et presque sans couleur, qu’à l’aide d’une préparation convenable on coloriait uniformément en rouge avec une proportion appropriée d’ocre rouge mêlée dans la pâte. 11 est vraisemblable que leur lustre était appliqué par l’immersion de la pièce dans le liquide qui le tenait en suspension, et il la rendait ainsi imperméable. Le façonnage est très-régulièrement fait au tour ; les filets, baguettes ou moulures sont parfaitement exécutés à l’aide de roulettes ou de calibres. Les ornements sont obtenus au moyen de poinçons ou estampilles en métal ou en terre cuite qui servaient, soit à produire les sujets qu’on collait à la barbotine sur le vase façonné au tour, soit à imprimer des creux sur des moules dans lesquels le vase était coulé et d’où il sor- 10