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MANUSCRITS
DE LA
BIBLIOTHÈQUE DE COMPIÈGNE

Si la Bibliothèque de la ville de Compiègne renferme environ 20 000 volumes imprimés, sans compter le dépôt qui lui a été fait par l’État de près de 8 000 volumes, au moment de la dispersion de la Bibliothèque du Palais, elle est en revanche très pauvre en manuscrits, et le catalogue, qui ne comprend pas 100 numéros, n’a à indiquer aucun ouvrage important pour l’histoire générale ou la littérature ancienne. Seules les personnes qui s’occupent d’histoire locale auront à y chercher des renseignements, soit dans les documents originaux, tels qu’un fragment du Cartulaire de l’abbaye de Saint-Corneille de Compiègne, la correspondance originale des rois et quelques aveux et terriers, soit dans les travaux commencés ou les matériaux amassés par les érudits qui ont entrepris d’écrire l’histoire de Compiègne, ouvrage qui reste encore à faire. Le meilleur de ces écrivains est dom Placide Bertheau, dont les recherches mériteraient d’étre publiées ; après lui vient dom Bonaventure Gillesson, dont l’écriture indéchiffrable rend presque illisible sa compilation indigeste. Après ces Bénédictins sont venus Claude-François Poulleticr (1738-1831), qui amassa toute sa vie des notes et ne commença sérieusement qu’à l’âge de quatre-vingt-neuf ans, au moment où il prit sa retraite comme président du Tribunal, à rédiger l’histoire à laquelle il pensait depuis sa jeu-