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VI

100 mètres de longueur et d’environ 76 de largeur, disposé dans le sens de sa plus grande largeur sur un des côtés de la place des Terreaux. La cour intérieure est bordée de longs corridors à portiques qui formaient le cloître au-dessus duquel règne une terrasse ; cette cour laisse aux bâtiments une épaisseur d’environ 18 mètres, y compris les portiques, de telle sorte qu’elle a 64 mètres de longueur sur 40 de largeur.

La façade du nord, qui fait face à la place des Terreaux, est la principale ; elle est décorée de pilastres doriques et corinthiens. Les fenêtres du premier étage sont ornées de balcons à balustres et surmontées de frontons ; celles du second étage sont à bandeaux profilés ; deux colonnes d’ordre dorique sont placées à l’entrée du portique. L’entablement est surmonté d’une balustrade du centre de laquelle s’élève un belvédère à l’italienne.

À l’intérieur, l’ancien réfectoire et l’escalier d’honneur ont conservé leur décoration de la fin du XVIIe siècle et sont dignes d’attirer l’attention des visiteurs.

En 1802, la Ville devint définitivement propriétaire des bâtiments de l’ancienne abbaye de Saint-Pierre qui, pendant la Révolution, avaient servi d’entrepôt de séquestre au gouvernement et de lieu de réunion aux sections. L’administration conçut dès lors le projet de réunir dans son enceinte les débris épars de diverses collections et décida la création d’une galerie destinée à recevoir les tableaux accordés à la ville de Lyon, conformément au décret rendu par les Consuls de la République française, le 14 fructidor, an VIII (1er septembre 1800).

L’article 4 de l’arrêté des Consuls portait que les tableaux ne seraient envoyés que lorsqu’une galerie convenable aurait été établie aux frais de la Commune. Les travaux furent immédiatement commencés sous la direction de l’architecte Gay, et l’aile méridionale du Palais fut bientôt prête à recevoir le don de l’État.