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POÉSIES LIBRES


Mon cœur est absorbé… doux objet de ma flamme,
Serre-moi dans tes bras… je jure par les Cieux,
Que de tous les mortels je suis le plus heureux…
Tu ne me réponds point… attends… quoi donc, cruelle,
Tu veux me prévenir… que cette gorge est belle !…
Que ne suis-je tout vit dans ton amoureux con…
Là je foutrais mille ans à triple carillon…
Donne-moi pour garant de ton amour extrême
De ces baisers de choix… Ah ! volupté suprême…
Ah ! foutre, poursuis donc… que je sens de douceur…
Je n’en puis plus… je cède… mes délices… mon cœur…
Unissons nos plaisirs… la force m’abandonne…
Le jour s’évanouit, et la nuit m’environne…
Pousse, achève… grands dieux… quel ravissant retour…
Qu’attends-tu ? je décharge… ah !… j’expire d’amour…




LA PREMIÈRE FOIS


L’amour me prête encor ses armes :
Mais ce Dieu m’a fait éprouver.
Qu’un premier triomphe a des charmes
Qui ne peuvent se retrouver.

La première fois que Lisette
Vint frapper mes yeux innocents,
Mon cœur sortit de sa cachette.
Et je sentis naître mes sens.

La première fois que Lisette
Me laissa toucher deux tétons,