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CATÉCHISME


appliqués ; on peut dire que ceux-ci bandent comme des bêtes et déchargent de même. D’autres, au contraire, qui ont les passions et les humeurs plus douces, veulent qu’on renouvelle avec eux ces jeux innocents de l’enfance, en feignant d’employer à leur égard ces corrections enfantines, et rien ne les excite plus à décharger que ces mots qui ont tant d’énergie dans la bouche des femmes.

« Petit coquin, petit polisson… vous serez fouetté jusqu’au sang… allons, point de grâce… bas les culottes… obéissez vite… » Et mille autres propos de cette nature, qu’une adroite et fine putain sait et peut toujours employer avec succès[1].

  1. Les fouteurs de cette espèce peuvent être regardés comme les plus chauds et les plus vifs ; les filles prennent ordinairement plaisir à les fouailler, parce que leurs cris plaintivement modulés, leurs propos enfantins, les pardons, les promesses qu’ils n’en feront plus, sont comme autant d’aiguillons qui provoquent la fille à la luxure, et la font décharger malgré elle. Tel est l’empire de la femme sur l’homme quand la passion le maîtrise. Hercule filait aux pieds d’Omphale, Samson dormait sur les genoux de Dalila, Marc-Antoine était