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beau et de parfait ; ils L’ont appelé le Sage, l’Auteur et l’Ami de la vérité, le Juste, le Bienfaiteur suprême. Ils Lui ont donné plusieurs autres noms qui renferment la souveraine et absolue perfection. Enfin ils ont reconnu en Lui une puissance immense, infinie, qui s’étend à tout et partout.

Mais ces vérités sont bien plus solidement établies, et plus clairement exprimées dans nos saintes Lettres, comme par exemple dans ces passages:[1] Dieu est esprit ; ou bien,[2] soyez parfait comme votre Père céleste est parfait. — Tout est à nu[3] et à découvert devant ses yeux. — Profondeur[4] des trésors de la sagesse et de la science de Dieu. — Dieu est Vérité.[5] — Je suis la Voie,[6] la Vérité et la Vie. — Votre droite, Seigneur,[7] est pleine de justice. — Vous ouvrez la main[8] et Vous remplissez de bénédictions tout ce qui respire. — Où irai-je [9] pour me cacher à votre esprit ? Où fuirai-je devant votre face ? Si je monte au ciel, Vous y êtes ; si je descends dans les enfers, je Vous y trouve ; si le matin je prends mes ailes pour voler jusqu’aux extrémités de la mer, c’est votre main qui m’y conduit. Enfin Dieu nous dit Lui-même: est-ce que Je ne remplis pas le ciel et la terre ?[10]

Telles sont les conceptions vraiment grandes et magnifiques que les philosophes eux-mêmes se sont formées de la nature de Dieu par l’observation du monde créé, et qui se trouvent si conformes à l’enseignement de nos Livres saints. Et cependant, pour comprendre combien nous avions besoin, même sur ce point, de la révélation d’en haut, il nous suffira de remarquer

  1. Joan., 4, 24.
  2. Matth., 5, 48
  3. Hebr., 4, 13.
  4. Rom., 11, 33.
  5. Rom., 3, 4.
  6. Joan., 14, 6.
  7. Psal. 47, 11.
  8. Psal. 144, 16.
  9. Psal. 138, 7, 8, 9.
  10. Jérem., 23, 24.