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Psaume: « Voilà que Dieu est mon aide, et que le Seigneur est le défenseur de ma vie. »[1]

Que celui donc qui, le cœur plein de Foi et d’Espérance, se dispose à prier, se présente devant Dieu son Père avec la confiance ferme qu’il obtiendra ce dont il a besoin.

Or ce mot Amen, qui termine l’Oraison Dominicale, contient en germe toutes les pensées et toutes les considérations que nous venons d’exposer.

D’autre part Notre-Seigneur Jésus-Christ s’en sert si souvent dans l’Evangile, qu’il a plu à l’Esprit-Saint de le conserver dans l’Eglise de Dieu.

Voici donc, en quelque sorte, le sens qui y est attaché: Sachez que vos prières sont exaucées. C’est comme la réponse de Dieu renvoyant gracieusement celui qui priait, en lui accordant ce qu’il demandait.

Cette interprétation a pour elle la coutume constante de l’Eglise. Et en effet, dans le saint Sacrifice de la Messe, lorsqu’elle récite l’Oraison Dominicale, l’Eglise n’a pas laissé le mot amen aux assistants qui doivent simplement dire : mais délivrez-nous du mal ; elle l’a réservé pour le Prêtre qui, étant Médiateur entre Dieu et les hommes, répond au peuple que le Seigneur est apaisé.

Cette règle n’est cependant point commune à toutes les Prières, puisque dans les autres, c’est le peuple qui répond: Amen, elle ne s’applique qu’à l’Oraison Dominicale. Et en voici la raison, c’est que dans toutes les autres Prières, ce mot exprime seulement un assentiment ou un désir, tandis qu’ici il signifie que Dieu exauce les demandes de ceux qui prient.

  1. Psal., 53, 6.