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IV. — CONCLUSION DE L’ORAISON DOMINICALE. AMEN. (AINSI SOIT-IL !)

Saint Jérôme, dans ses commentaires sur Saint Matthieu, nous dit — et il ne se trompe pas — que ce mot Amen est comme le sceau de l’Oraison Dominicale. Aussi, comme nous avons prévenu les Fidèles de la nécessité de se préparer à la Prière, avant de l’entreprendre, nous avons à leur expliquer maintenant quelle est la raison et le sens de cette conclusion ; car il n’est pas plus important de bien commencer la Prière que de la bien finir.

Que les. Fidèles sachent donc que nous retirons des fruits nombreux et excellents de l’Oraison Dominicale. Mais le meilleur et le plus agréable de tous c’est l’assurance que nous obtiendrons ce que nous avons demandé. nous avons suffisamment parlé plus haut de cette consolante vérité, mais nous devons ajouter ici que par cette dernière partie de notre Prière, nous n’obtenons pas seulement que nos demandes soient exaucées, nous recueillons encore des avantages si grands et si remarquables, que la parole peut à peine en donner une idée.

Lorsque les hommes conversent avec Dieu par la Prière, dit Saint Cyprien, la Majesté divine se rapproche, d’une manière incompréhensible, de celui qui prie, bien plus que de tous les autres hommes, et elle l’enrichit des dons les plus précieux. On peut comparer celui qui prie avec piété à un homme qui s’approche du feu. Le feu échauffe celui qui a froid ; il fait suer celui qui a déjà chaud: de même ceux qui s’approchent de Dieu par la Prière en deviennent plus ardents, selon la mesure de leur piété et de leur Foi. Leur cœur s’enflamme pour la Gloire de