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Dieu de nous délivrer du mal ; (ou du méchant, ou du malin).

Nous disons du mal et non pas des maux, parce que les maux qui nous viennent du prochain, doivent être imputés au démon. II en est sûrement l’auteur et l’instigateur. Ainsi loin de nous irriter contre nos Frères, nous devons tourner notre colère et notre haine contre Satan lui-même qui a poussé les hommes à commettre l’injustice envers nous. Si donc votre prochain vous a offensé en quelque manière, lorsque vous priez Dieu votre Père, demandez-Lui non seulement de vous délivrer du mal, c’est-à-dire des injustices dont vous avez été victime, mais encore d’arracher votre prochain des mains du démon, qui ne cherche qu’à précipiter les hommes dans le vice.

III. — DE LA PATIENCE NÉCESSAIRE DANS LES MAUX

Enfin il importe de savoir que si nos Prières et nos vœux ne nous délivrent point des maux que nous souffrons, nous devons alors les supporter avec patience, et aussi avec cette conviction que Dieu désire extrêmement nous les voir endurer de la sorte. Donc pas d’indignation, pas de tristesse, si Dieu ne nous exauce pas ! Ne devons-nous pas tout soumettre à sa sainte Volonté et à son bon plaisir ? ne devons-nous pas regarder comme utiles et salutaires les choses que Dieu approuve et non pas celles qui nous plaisent ?

Que les Pasteurs s’appliquent donc à bien représenter aux Fidèles qu’ils doivent être prêts, tant qu’ils sont sur la terre, à supporter les incommodités et les calamités de tout genre, non seulement sans se plaindre, mais même avec une certaine joie. Tous ceux, est-il dit dans