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Il importe également de ne jamais perdre de vue le Chef que nous devons suivre dans ce combat acharné contre les tentations, c’est-à-dire Notre-Seigneur Jésus-Christ qui nous a montré comment on remporte la victoire.

C’est qu’en effet Il a vaincu le démon. Il est « cet homme plus fort qui survient, qui ferrasse le fort armé et qui lui arrache ses armes et ses dépouilles ».[1] Voici ce que dit Saint Jean de la victoire qu’Il a remportée sur le monde: « Ayez confiance, j’ai vaincu le monde. »[2] Et dans l’Apocalypse, il est appelé le lion vainqueur qui est sorti victorieux pour vaincre encore,[3] parce que dans sa victoire il a acquis à ses partisans le pouvoir de vaincre à leur tour.

L’Epître de Saint Paul aux Hébreux est toute pleine des victoires des Saints qui par la Foi ont vaincu les royaumes, qui ont fermé la gueule des lions, etc.[4]

Ces victoires que nous raconte l’histoire, doivent nous faire penser à celles que les hommes remplis de Foi, d’Espérance et de Charité, remportent tous les jours dans ces combats intérieurs et extérieurs que leur livre le démon. Victoires si nombreuses et si belles que si nous pouvions les contempler de nos yeux, nous ne pourrions rien voir en même temps de plus fréquent et de plus glorieux. C’est en parlant de ces sortes d’ennemis et de leur honteuse défaite que l’Apôtre Saint Jean a dit: « Je vous écris, jeunes gens, parce que vous êtes très forts, parce que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu l’esprit malin. »[5]

Or ce n’est ni par l’oisiveté, le sommeil, le vin, la bonne chère, les plaisirs que l’on triomphe

  1. Luc., 11, 22.
  2. Joan., 16, 33.
  3. Apoc., 5, 2.
  4. Hebr., 11.
  5. 1 Joan., 2, 14.