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prêt et empressé à pardonner à ceux qui se repentent, jamais Il ne nous eût imposé cette formule de Prière : pardonnez-nous nos offenses.

Croyons donc fermement et sans aucun doute, que Celui-là ne manquera jamais d’étendre sur nous sa paternelle Miséricorde, qui nous ordonne de L’implorer en ces termes. Car le vrai sens attaché à cette demande, c’est que Dieu a pour nous des sentiments tels qu’Il nous pardonne volontiers dès que notre repentir est sincère.

Sans aucun doute, c’est un Dieu que nous offensons par notre désobéissance, un Dieu dont nous troublons, autant qu’il est en nous, l’ordre si sage qu’il a établi, un Dieu que nous outrageons par nos paroles et par nos actes, mais ce Dieu est en même temps le plus tendre des Pères. Il peut tout nous pardonner ; et non seulement il nous a déclaré qu’Il en avait la Volonté, mais encore Il nous oblige à Lui demander pardon et nous apprend même en quels termes nous devons le faire, pour être exaucés. Il n’est donc pas douteux qu’avec l’aide de Dieu il est toujours en notre pouvoir de nous réconcilier avec Lui.

Cette certitude que nous avons des dispositions constantes de Dieu à nous pardonner ne peut qu’augmenter notre Foi, nourrir notre espérance et enflammer notre Charité. C’est pourquoi il est bien à propos que les Pasteurs, en traitant cette matière, rapportent quelques-uns des témoignages divins et des exemples les plus frappants pour prouver que Dieu a accordé le pardon des plus grands crimes. Mais cette considération ayant été développée par nous, autant qu’elle pouvait l’être, dans la préface de l’Oraison Dominicale, et dans l’article du Symbole sur la rémission des péchés, les Pasteurs