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sincère de leurs péchés, et concevoir l’espérance du pardon.

II est en effet très utile d’enseigner aux Fidèles les moyens d’exciter en eux le repentir de leurs fautes ; et Dieu Lui-même, par la bouche du Prophète Jérémie, exhortant les enfants d’Israël à faire pénitence, leur recommandait de bien méditer sur les effets toujours désastreux du péché. « Voyez, leur dit-Il, les maux et les afflictions qui vous arrivent pour avoir abandonné le Seigneur votre Dieu, et pour n’avoir pas conservé ma crainte en votre cœur, dit le Seigneur Dieu des armées. »[1]

Ceux qui ne reconnaissent point leurs péchés et n’en éprouvent point un sincère repentir, n’ont qu’un cœur dur,[2] un cœur de pierre,[3] un cœur de diamant,[4] selon les expressions d’Isaïe, d’Ezéchiel et de Zacharie. Semblables en effet à la pierre, aucune douleur ne les amollit ; ils n’ont aucun sentiment de vie véritable, précisément parce qu’ils manquent de ce double sentiment dont nous venons de parler, l’aveu et le repentir de leurs péchés.

II. — CONFIANCE EN DIEU

Mais dans la crainte que les Fidèles, épouvantés à la vue de leurs péchés, ne désespèrent d’en obtenir le pardon, les Pasteurs ne manqueront pas de les rappeler à l’Espérance par les considérations que voici: d’abord, notre Seigneur Jésus-Christ a donné à l’Eglise le pouvoir de remettre les péchés, comme le déclare le dixième article du Symbole des Apôtres ; ensuite, dans cette demande même, II nous montre clairement combien Dieu est bon et généreux envers le genre humain. Car s’il n’était pas toujours

  1. Jer., 2, 19.
  2. Isa.., 46, 12.
  3. Ezech., 36, 26.
  4. Zach., 7, 12.