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qui purifie les souillures de nos péchés, et où nous demandons à Dieu la grâce d’être plongés et purifiés quand nous disons: pardonnez-nous nos offenses.

Cette Prière renferme donc, comme en une sorte d’abrégé, tous les biens dont le genre humain a été comblé par Jésus-Christ. C’est l’affirmation formelle d’Isaïe: « L’iniquité de la maison de Jacob, dit-il, lui sera pardonnée et le comble des avantages pour elle, c’est que son péché sera effacé. »[1] David dit aussi la même chose, en chantant le bonheur de ceux qui ont pu participer à cette faveur si précieuse: « Heureux, ceux dont les iniquités ont été remises. »[2]

Les Pasteurs auront donc à étudier et à expliquer avec beaucoup de soin cette cinquième demande dont nous connaissons l’extrême importance au point de vue du Salut.

Ici, nous entrons dans un nouvel ordre de Prière. Jusqu’ici en effet, nous avons demandé à Dieu non seulement les biens éternels et spirituels, mais encore les avantages périssables qui se rapportent à cette vie. Maintenant nous Le prions d’éloigner de nous les maux de l’âme et ceux du corps, les maux du temps et ceux de l’éternité. Mais comme il est nécessaire, pour être exaucé, de demander convenablement, il nous parait utile de bien marquer les dispositions dans lesquelles il faut être pour adresser à Dieu cette Prière.

I. — DES DISPOSITIONS NÉCESSAIRES POUR FAIRE CETTE PRIÈRE. — REPENTIR

Les Pasteurs ont donc à prévenir les Fidèles que celui qui veut s’approcher de Dieu pour Lui faire cette demande, est obligé d’abord de

  1. Isa., 27, 9.
  2. Psal., 31, 1.