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légitimes, c’est-à-dire les Evêques et les Prêtres, qui se séparent de la sainte Eglise Romaine, pour se faire les disciples des hérétiques qui ne savent que corrompre la Parole de Dieu. Ensuite Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même est ce Pain qui est vraiment la nourriture de l’âme. n’a-t-il pas dit Lui-même: « Je suis le pain vivant descendu du ciel »[1] ? et il est impossible d’imaginer la joie et le bonheur que ce Pain surnaturel procure aux âmes pieuses, même lorsqu’elles sont aux prises avec les plus grands chagrins et les plus cruels mécomptes. nous le voyons par l’exemple des saints Apôtres dont il est dit: « qu’ils sortirent du conseil, et s’en allèrent pleins de joie. »[2] Les vies des Saints sont remplies de traits semblables ; et Dieu Lui-même, en parlant de ces délices intérieures des âmes justes, nous dit: « Je donnerai au vainqueur une manne cachée. »[3]

Mais c’est principalement dans le Sacrement de l’Eucharistie, où il est substantiellement présent, que notre Seigneur Jésus-Christ est, à proprement parler, notre Pain, [le Pain de nos âmes]. Et c’est lorsqu’Il était sur le point de retourner à son Père qu’Il nous donna ce gage incompréhensible de son amour, dont Il a dit Lui-même: « Celui qui mange ma Chair et qui boit mon Sang, demeure en Moi, et Moi en lui »[4] ; « venez et mangez, ceci est mon Corps. »[5]

Pour l’utilité et l’instruction des Fidèles, les Pasteurs feront bien, sur le point qui nous occupe, de consulter le chapitre de ce catéchisme, où nous traitons séparément de la nature et de la vertu de l’Eucharistie.

Ce Pain, que nous appelons notre Pain n’est

  1. Joan., 6, 41.
  2. Act., 5, 41.
  3. Apoc., 2, 17.
  4. Joan., 6, 57.
  5. Matth., 26, 26.