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nière. La convoitise est la racine et la source de tous les maux, et ceux dont elle enflamme les passions se précipitent dans tous les désordres et dans tous les crimes.

Ces réflexions ne peuvent que rendre le Pasteur plus zélé à expliquer ces deux Commandements, et les fidèles plus attentifs à l’écouter et à le suivre.

Nous avons réuni ces deux préceptes parce qu’ils se ressemblent du côté de leur objet, et que la manière de les expliquer est la même ; cependant le Pasteur pourra les traiter ensemble ou séparément, selon qu’il le trouvera plus commode pour ses exhortations et ses instructions. Mais s’il a entrepris d’expliquer en détail le Décalogue, il devra montrer la différence réelle de ces deux Commandements et des deux genres de convoitise qu’ils condamnent. C’est ce que Saint Augustin met très bien en lumière dans son Livre des Questions sur l’Exode.[1]

I. — DIFFÉRENCE ET NÉCESSITÉ DE CES DEUX COMMANDEMENTS

L’une des convoitises dont nous parlons ne voit et ne cherche que ce qui est utile et avantageux, l’autre court après le plaisir et la volupté. Celui qui désire la maison ou la terre de son voisin, poursuit ce qui est utile et profitable plutôt que la volupté. Au contraire celui qui désire la femme d’autrui, cherche le plaisir et non pas l’utilité.

Ces deux Commandements étaient nécessaires. En voici la double raison: la première, c’est qu’il fallait expliquer le sens du dixième et du septième précepte. Sans doute, en voyant l’adultère

  1. Quaest., 77, in Exod.