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qu’Il ne refuse jamais à ceux qui le demandent comme il faut. « Il ne permet pas que nous soyons tentés au-dessus de nos forces. »

Enfin il faut exercer le corps non seulement par des jeûnes, et spécialement par ceux que l’Eglise prescrit, mais aussi par des veilles, par de pieux pèlerinages, et par d’autres mortifications. C’est le moyen de dompter nos appétits mauvais, et de produire des actes très méritoires de la vertu de tempérance. « Ceux qui combattent dans l’arène, dit Saint Paul,[1] [en parlant de la mortification], s’abstiennent de toutes choses, et cependant ce n’est que pour obtenir une couronne corruptible, au lieu que la nôtre est incorruptible. » Peu après il ajoute: « Je châtie mon corps et je le réduis en servitude, de crainte qu’après avoir prêché aux autres, je ne sois réprouvé moi-même. » Ailleurs il dit encore :[2] « ne cherchez pas à contenter votre choir dans ses désirs ».


VOUS NE DÉROBEREZ POINT.

C’est une pratique fort ancienne dans l’Eglise que de chercher à pénétrer les Fidèles de la nature et de l’importance de ce Commandement. nous en avons pour preuve ce reproche adressé par l’Apôtre à des hommes qui détournaient les autres des vices dont ils étaient eux-mêmes tout couverts. « Vous instruisez les autres, et vous ne vous instruisez pas vous-mêmes. Vous prêchez qu’il ne faut pas voler, et vous volez vous-mêmes. »[3] Grâce à cet enseignement, non seulement on parvenait à corriger les hommes de ce

  1. 1 Cor., 9, 25.
  2. Rom., 13, 14.
  3. Rom., 2, 21.