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le Deutéronome ne dit pas seulement:[1] « afin que vous viviez longtemps, » il ajoute: « afin que vous soyez heureux sur la terre. » Et l’Apôtre, plus tard,[2] redit la même chose.

Dieu accorde ces biens à ceux dont Il veut récompenser la piété, autrement Il ne serait ni fidèle ni constant dans ses promesses ; puisqu’il arrive quelquefois que les enfants qui se distinguent le plus par leur piété filiale, ne jouissent pas pour cela d’une longue existence. Si Dieu le permet ainsi, c’est à coup sûr pour leur plus grand bien. Ils sortent de la vie, avant d’avoir abandonné le chemin de la vertu et du devoir.[3] « Ils sont enlevés, disent nos Saints Livres, de peur que la malice ne corrompe leur esprit, et que l’illusion ne séduise leur âme. » Ou bien encore parce que, au moment où la ruine et le bouleversement de toutes choses menacent le monde, ils sont dégagés des liens du corps pour échapper aux calamités publiques. Le juste, dit le Prophète, « a été soustrait à la malice des hommes, »[4] de peur que son innocence et son salut même ne fussent en danger, lorsque Dieu par ses châtiments punirait les crimes des hommes ; ou enfin, pour leur épargner dans les temps de grande désolation, les douleurs, les deuils et les amertumes que nous cause la mort de nos amis et de nos proches. C’est la raison pour laquelle nous devons être saisis de crainte lorsque Dieu rappelle à Lui les gens de bien par une mort prématurée.

VI. — CHATIMENT RÉSERVÉ A CEUX QUI VIOLENT LE QUATRIÈME PRÉCEPTE

Mais si Dieu promet une récompense et des avantages aux enfants qui sont reconnaissants

  1. Deut., 5, 16.
  2. Eph., 6, 3.
  3. Sap., 4, 10, 11.
  4. Is., 57, 1.