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Et quelles marques d’affection profonde les Galates ne donnèrent-ils pas à l’Apôtre Saint Paul, pour qu’il pût rendre à leur bienveillance ce témoignage incroyable : « Oui, je l’atteste, vous étiez prêts alors, si la chose eût été possible, à vous arracher les yeux pour me les donner ? »[1]

Il faut aussi fournir aux Prêtres les choses qui leur sont nécessaires pour vivre. « Quel est le soldat, demande l’Apôtre,[2] qui fait la guerre à ses dépens ? » et n’est-il pas écrit dans l’Ecclésiastique ? « Honorez les Prêtres purifiez-vous par les oblations présentées de vos mains, donnez-leur la part des prémices et des hosties d’expiation, comme il a été ordonné. »[3] L’Apôtre enseigne qu’il faut aussi leur obéir. « Obéissez, dit-il, à vos conducteurs et soyez-leur soumis, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte. »[4] Bien plus, Notre-Seigneur Jésus-Christ commande d’obéir même aux mauvais Prêtres, lorsqu’il dit, en parlant des Scribles et des Pharisiens : « Ils sont assis sur la chaire de Moise ; en conséquence, faites tout ce qu’ils vous ordonnent, mais ne faites point ce qu’ils font ; car ils disent ce qu’il faut faire et ne le font point. »[5]

Il en faut dire autant des rois, des princes, des magistrats et de tous ceux à qui nous devons être soumis. L’Apôtre Saint Paul, dans son Epître aux Romains,[6] s’étend longuement sur l’honneur, les égards et le respect qui leur sont dus. Ailleurs,[7] il nous avertit que nous devons prier pour eux. Saint Pierre nous dit à son tour: « Soyez soumis, pour l’amour de Dieu, à toute créature

  1. Gal., 4, 15.
  2. 1 Cor., 9, 7.
  3. Eccl., 7, 33.
  4. Hebr., 13, 17.
  5. Matth., 23, 2, 3.
  6. Rom., 13, 1.
  7. 1 Tit., 2, 2.