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fond du cœur, possède par là -même l’amour et la crainte.

Après avoir donné ces explications le Pasteur devra dire quels sont ceux qui sont désignés par le nom de pères dans ce Commandement.

Or, quoique la Loi entende principalement ici ceux qui nous ont donné la vie, néanmoins ce nom de pères s’applique encore à d’autres que la Loi semble aussi avoir en vue, comme il est facile de le conclure de plusieurs endroits de la Sainte Ecriture. En effet, outre nos pères naturels, nos Livres sacrés, ainsi que nous l’avons vu plus haut, nous donnent encore d’autres pères que nous devons respecter et honorer d’une manière spéciale. tels sont les chefs de l’Eglise, les Pasteurs et les Prêtres, comme l’attestent ces paroles de l’Apôtre aux Corinthiens: « Je ne vous écris point ces choses, pour vous causer de la honte ; mais je vous avertis comme mes plus chers enfants. Quand même vous auriez dix mille maîtres en Jésus-Christ, vous n’auriez pas plusieurs pères, puisque c’est moi qui, par l’Evangile, vous ai engendrés en Jésus-Christ. »[1] On dit encore dans l’Ecclésiastique: « Honorons la mémoire des hommes illustres et de nos pères dans leur postérité. »[2]

Ceux qui exercent un commandement, une magistrature, une autorité, ceux qui gouvernent la chose publique, reçoivent aussi le nom de pères. C’est ainsi que Naaman était appelé père de ses serviteurs.

Nous nommons encore pères les personnes au soin, à la fidélité, à la probité et à la sagesse desquelles d’autres sont confiés, comme par exemple les tuteurs, les curateurs, les précepteurs, les maîtres. C’est ainsi que les enfants

  1. 2 Cor., 4, 14.
  2. Eccl., 44, 1.