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aux autres, et en quoi il diffère. Ce sera un moyen de leur faire connaître clairement les motifs pour lesquels nous ne sanctifions plus le jour du Sabbat, mais le jour du Dimanche.

Il y a cette différence capitale entre ce Commandement et les autres, que ceux-ci étant fondés sur la nature elle-même, sont de tous les temps, et ne peuvent jamais changer. Aussi, quoique la Loi de Moïse soit abrogée, le peuple chrétien continue d’observer tous les préceptes des deux tables de la Loi. Et cela, non pas parce que Moise l’a ordonné, et pour lui obéir, mais parce qu’ils tiennent à la nature, et que les hommes sont obligés de se conformer à ce qu’elle demande. Mais le précepte de la sanctification du Sabbat, si on le considère uniquement par rapport à ce jour, n’est ni fixe ni constant. Au contraire il peut changer, et c’est plutôt une loi cérémonielle qu’une loi morale. II n’a pas non plus sa raison d’être dans la nature ; car ce n’est pas elle qui nous enseigne et qui nous dispose à choisir un jour plutôt qu’un autre pour rendre à Dieu un culte extérieur. Aussi bien les Israélites ne sanctifièrent le jour du Sabbat qu’après avoir été délivrés de la servitude de Pharaon. Mais ce précepte devait être aboli su moment où le culte et les cérémonies mosaïques allaient tomber en désuétude, c’est-à-dire à la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ces cérémonies n’étaient en effet que des images et des ombres de la lumière et de la vérité ; il fallait nécessairement qu’elles disparussent devant cette Lumière, cette Vérité même qui est Jésus-Christ. C’est pourquoi Saint Paul reprenait les Galates de ce qu’ils étaient encore attachés aux cérémonies de la Loi: « Vous observez les